Le poète s'en
va !
Le poète
blessé s'éteignait doucement
Comme une pluie d'oiseaux
dans les arbres des jours,
Il avait pour amie, il avait pour
amant
Une fleur, un soldat, l'ombre de ses souliers
Qui avaient
écrasé ses pleins et ses déliés
Aux bons grès des passions
comme à ceux de l'amour !
L'aubépine aux buissons
fragilement fleurit,
Le vent ne l'égratigne, il connaît sa
douceur
Comme à pleurer, parfois, infiniment l'on rit
De
n'être ni parfait, ni le « Je » ni le « Nous »
De
n'être que soi-même et tomber à genoux
En supposant la vie que
fut une âme sœur !
Le poète s'en va ! Le ciel
jette sur lui
Les traits doux d'un soleil tout auprès du
couchant
Ou peut-être, qui sait, les sursauts de la
pluie
Lorsqu'on ne l'attend plus ni ne la sent venir
Depuis
l'autre côté dont parle l'avenir
Par des oiseaux bleutés dont
on perçoit le chant !
Le 26 09 2015
Alain
Girard
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Commentaires
La blessure demeure une belle source d'inspiration... Le poète ne s'en va pas...
Piedra
Bonjour Alain, un très beau poème, merci de le partager avec nous, amitiés, fanfan